Cameroun : le bilan des affrontements intercommunautaires s’alourdit à 32 morts (ONU)
- Un précédent bilan faisait état de 15 victimes
Cameroon
AA/Cameroun/Peter Kum
« Les plus violents affrontements intercommunautaires entre éleveurs arabes Choa et pêcheurs et agriculteurs Mousgoum jamais enregistrés à ce jour ont débuté le 10 août dernier à Missiska, dans l’arrondissement de Logone Birni, région de l’Extrême-Nord du Cameroun » et « ont causé la mort de 32 personnes et fait 74 blessés », a annoncé , le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué publié jeudi.
"Au total, 19 villages auraient été incendiés", a souligné l’agence onusienne.
Ces violences ont forcé "11 000 personnes des deux groupes à traverser la frontière", située à proximité de leurs villages d’origine, pour trouver refuge au Tchad.
Environ 85% d’entre eux sont des femmes et des enfants et la plupart des hommes sont âgés.
De plus, « 7 300 personnes se sont déplacées » à l’intérieur des frontières camerounaises, dans le département du Logone et Chari, région de l’Extrême-Nord.
Selon le HCR, les nouveaux arrivés ont un besoin urgent d’abris, d’autant plus en cette période de saison des pluies.
"Beaucoup dorment sous des arbres, certains ont trouvé refuge dans les écoles ou des familles d’accueil", a rapporté le HCR ajoutant que lui et ses partenaires locaux et internationaux ont travaillé en étroite collaboration avec les autorités du Tchad pour leur venir en aide.
" Il y a un besoin urgent d'abris temporaires car la plupart des nouveaux arrivants sont des femmes et des enfants exposés à un large éventail de risques de protection", a déclaré Iris Blom, représentante adjointe du HCR au Tchad.
Le 10 août, des affrontements entre les Arabes Choas et les Mousgoum ont eu lieu dans le Logone-Birni, région de l’Extrême-Nord, d'après les autorités locales de la région.
Les combats se sont déroulés dans le canton d’El Birké et les protagonistes se sont affrontés à coup de flèches et de machettes.
Les affrontements entre éleveurs arabes Choa d’un côté, et pêcheurs et agriculteurs Mousgoum de l’autre, ont été provoqués par des tensions autour des ressources agricoles, halieutiques et pastorales.